Jean Amado : " D'ascendance juive smyrniote et comtadine, le sculpteur Jean Amado est né à Aix-en-Provence le 27 janvier 1922. Toute sa vie, il fut animé par une passion d'artisan pour le beau matériau patiemment, amoureusement, poétiquement élaboré. Excellent dessinateur, il travaille d'abord la céramique avec sa première épouse, Jo Steenackers. En 1954, l'architecte Fernand Pouillon leur commande, pour la façade d'une des tours qu'il élève sur les hauteurs d'Alger, un immense décor : 40 mètres de hauteur, 6 mètres de largeur. Ce Totem, comme l'appelèrent les habitants du lieu, est mis en place deux ans plus tard. Mais sous d'autres climats, où ils sont exposés aux intempéries, des ouvrages d'une telle ampleur exigent un matériau plus résistant que la terre cuite. En 1957, Jean Amado crée ce qu'il nomme le Cerastone, un mélange de sable de basalte et de ciment fondu. Cuit au four aux environs de 1 000 0C - après 1974, on le laissera simplement durcir à l'air libre -, ce béton revêt une tonalité ocre ; par l'emploi de certains oxydes, il peut offrir au regard une plus large gamme de colorations. Des qualités et des exigences de cette matière découlent les traits caractéristiques des créations d'Amado.(...) " (Encyclopaedia Universalis, édition 2008).
Site : http://jean-amado-sculpteur.com/
" Denise Fernandez dispose d’une étonnante aptitude à ouvrir les yeux sur la réalité d’un univers humain (j’allais dire : social, mais humain est d’une vérité plus simple) pluriel, où les âges, les conditions, les attitudes, les expressions, les origines, les métissages se croisent, selon une diversité que seules une justesse et une rapidité extrêmes du trait peuvent saisir...
La rapidité, Denise l'obtient aujourd'hui dans la suite de ses dessins à la mine de plomb ou de ses gravures à la pointe sèche dont la vocation semble être de saisir comme au vol d'autres figures, plus vibrantes, plus fugaces peut-être, parfois plus violentes aussi et comme épineuses, broussailleuses, où le tracé même du crayon sur le papier déploie des signes qui font trembler les chevelures comme des queues de comètes, qui tissent des filaments à travers lesquels palpitent les corps et les visages. Étonnant réseau noir et blanc de vies, de cris, d'appels et de rencontres. Diffusion frémissante de ces signes humains. " (Raymond Jean).
Site : http://denise.fernandez.free.fr/
(Michelle Bigot)
3 commentaires:
Merci pour ces invitations à la découverte de tes amis artistes. J'aime beaucoup les sculptures organiques de Jean Amado, une invitation au voyage vers Aix-en-Provence.
C'est très beau évidemment, comme si l'un et l'autre reconduisaient à l'essence de leur art. L'un sculpte des masses énormes mais on hésite toujours à les voir presque en miniatures de palais sans limites, de tumulus dominant l'espace comme des montagnes, toujours entre art et minéral. Quant à elle, au très si fin, elle trace comme on ne savait plus que l'on pouvait le faire, directement à l'âme du modèle. Une rare honnêteté, je crois, chez l'un comme chez l'autre. Merci, Michelle, pour le voyage.
De quoi me réconcilier avec Internet, ces deux sites, ce souffle. Et puis la recommandation d'amis d'une amie. De très belles photos, pour approcher du mystère, la grâce de voir d'un coup la collecte des œuvres de tant d'années, un condensé de sagesse amassée, d'ouverture et de don. Si leur amitié a eu cette force et cette générosité -comment en douter ?- Michelle tu rayonnes (en miroir) en nous les offrant.
Je t'embrasse
Anne-Marie
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