samedi 8 novembre 2008

Masques exquis

Ceux que l'on met sur les cadavres. (Les nôtres,  nos mots).
Du masque au musée, de la Muse à Méduse, pétrifiante fontaine de larmes, ça coule dessous, dans l'âme, ça coule de source inavouée, ça rit ou ça pleure comme l'araignée d' Odilon Redon (  araignée qui pleure, araignée du bonheur) , araignée folle de bonheur au plafond de nos crânes, Arachné fautive,  Arachné fragile, Arachné ce geste insensé, lever les masques de Zeus, et de fil en aiguille sur la trame  et la toile, nouer, lier, enchaîner les mots de la rumeur, en vain! personne, jamais ! le masque n'existe pas, la chair est de plâtre et le muscle impassible, plus ou moins, mais c'est encore la peau et dans les yeux, un petit bout de miroir, et la ricanante, spéculative danse, endiablée, du vrai, du faux, du vrai, du faux, pendus aux oreilles d'une vache qui rit.
Ella Balaert

8 commentaires:

Thierry Laus a dit…

Plus ou moins!

(Et là s'ouvre l'abîme du grand Désir, entre la danse des morts, celles des Nymphes, et celle de ces animaux que nous sommes, masqués de ces visages anonymes, plus ou moins!)

La vache rit-elle sur le carton, ou dans une prairie?

Anonyme a dit…

Sur le carton, qui est dans le tombeau, du sieur beauregard, qui aime bien les gariguettes, et tombe dans le guet-apens, se perce l'appendice, ah oui je vois d'ici, s'allonge sous un cyprès, là-bas dans la prairie - où c'est qu'il y a une vache, qui l'attendait, auprès de trois p'tits tchats, trois p'tits tchats, trois p'tits tchats, tchats, tchats.
Et voilà.

Thierry Laus a dit…

Moi je dis qu'une aventure qui conduit un groupuscule à faire entendre les trois p'tits tchats, trois p'tits tchtas, trois p'tits tchats, tchats, tchats, c'est une Révolution, que dis-je, le bonheur sur la terre, ou le sixième Ciel!

Et voilà.

Anonyme a dit…

Si le sixième ciel est sur la terre, où sont les cinq précédents?
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C'était juste un petit commentaire en passant, pour pouvoir utiliser le mot de contrôle qu'on me propose ds la fenêtre de "vérification" . C'est PROESTRU. Proestru? je ne sais même pas le prononcer. En prenant son élan, proestru, comme pouet pouet, ou alors lentement, un peu prose au début, et puis non, tiens finalement un peu poète, et pour finir, ce stru, c'est quoi c'truc assez prostré?
Est-ce cela, l'Arbitraire du langage? Ceci n'est pas un mot. la machine à parler s'emballe. le code secret à l'état pur, impossible à décoder, et quand bien même, il n'y a rien derrière.
( ce qui n'a jamais empêché de chercher, il y a des précédents). Enigma.
Sans ennemi en face.
c'est déjà ça.
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Anonyme a dit…
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Jean-David a dit…

C'est peut-être du roumain ?
Moi, on me propose : "glammorl", une sorte de glamour qui mort, qui mort la... la je ne sais quoi.. là on s'égare!

Anonyme a dit…

ou le glas...mort
Feu la cendre, je t'ai reconnu, Derrida, sors de cette tombe!

Thierry Laus a dit…

... fou des mots de son vivant, si vous soufflez sur les cendres, on ne va pas sortir de l'auberge de sitôt (ou de Cîteaux?).

Mais tant mieux!