mardi 16 décembre 2008

Corneille

Dormir, ne pas dormir descend si loin, n'a le bruit de rien. Souffle qui
vient, souffle qui ne vient pas. Absence de lueur, la lueur passe sous les
paupières. Corneille passante, tout gravite, tout s'écoule un peu plus loin.
Les yeux de sommeil savent la trace, et le désir. La rivière est encor dans
le souffle. S'il faut mourir, la chair d'un arbre ne se voit plus
maintenant.
Ouvrez-moi ! Ouvrez-moi !
Le danseur est endormi sur le côté droit.

Erwann Rougé

(à murmurer très bas, dans la nuit ou le matin trop tôt, de la part
d'Anne-Marie)

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